Domotique, la maison robot, c’est pour bientôt

Autrefois destinée à l’élite, la domotique est de plus en plus fréquente dans les nouvelles constructions, mais aussi en rénovation. Plus accessible, elle entre peu à peu dans nos mœurs. Toutefois, le marché regorgeant de marques et de composants, il n’est pas toujours évident de déterminer le système idéal. Petit tour d’horizon. La domotique n’est désormais plus synonyme de « maison du futur »…

De nos jours, cette technologie alliant l’informatique, l’électronique et le multimédia infiltre en effet le quotidien des familles et des entreprises avec fluidité. Mieux, sa progression s’avère constante. Selon une étude publiée l’année dernière par l’agence ABI Research, spécialisée dans la prédiction de tendances, 90 millions de résidences seront équipées en technologie domotique dans le monde d’ici 2017, ce qui équivaut à une augmentation de 60%.

Ce phénomène s’expliquerait par un niveau élevé de connectivité au quotidien. Mais aussi par l’expansion du marché des technologies smartphone contrôlant les équipements domestiques de façon mobile. Les installations au prix élevé devraient quant à elles laisser place à des abonnements afin de rendre les systèmes plus abordables.

Les cinq questions à se poser

  1. Quels sont vos besoins ?
    Avant d’équiper son logement en domotique, il est important de bien connaître ses désirs et aspirations. Souhaitez-vous pouvoir éteindre toutes les lumières en une seule fois en quittant la maison ? A moins que vous n’ambitionniez de contrôler votre logement à distance ? Ou encore d’intégrer une alarme dans le système ? Et qu’en est-il de la gestion du chauffage ? Et de l’électricité ? Peut-être encore préférerez-vous un système plus global avec un écran tactile ? Autant de questions auxquelles il y a lieu de répondre avant de se lancer dans l’aventure… Et qui vous permettront de déterminer le budget utile à l’installation. Globalement, un système simple démarre dès 3.000 €. Mais pour un ensemble commandant la lumière, le chauffage et la sécurité, il faudra compter au moins 10.000 € (ce budget étant évidemment très extensible en fonction des ajouts et améliorations que vous désirez apporter au dispositif).
  2. Système ouvert ou fermé ?
    Le fermé signifie qu’il n’est compatible avec aucun autre système. Dans ce cas, vous êtes donc liés à un seul fabricant. Cela peut être assez limitant, surtout si la  concurrence sort un produit très innovant, car vous ne pourrez pas le relier à votre circuit. Pire encore, si la marque fait faillite, vous risquez de tout perdre en cas de panne ou de réparation. En revanche, le système ouvert travaille selon le principe de la coupole. Cela signifie que tous les fabricants adhérant au protocole KNX garantissent la compatibilité des techniques. De cette manière, vous n’êtes plus lié à un seul fournisseur lorsque vous choisissez une marque déterminée. Une solution plus prudente.
  3. Système centralisé ou décentralisé ?
    Dans le premier cas, l’ « intelligence » se situe dans un seul appareil commandant tous les autres composants. Revers de la médaille : si cette unité centrale tombe en panne, on ne peut plus rien gérer. L’autre solution, décentralisée, offre quant à elle des composants qui sont tous intelligents. Cela signifie que si l’un d’entre eux ne fonctionne plus, les autres ne seront pas affectés.
  4. Système câblé ou sans fil ?
    Dans le premier cas, tous les composants sont reliés entre eux par des câbles. Il s’agit de la solution la plus stable et la plus rapide pour la commande et la programmation. Pour les projets de nouvelles constructions, il s’agit, sans hésitation, du meilleur choix. Le sans fil, quant à lui, propose une communication par fréquence radio, infrarouge ou powerline entre les différents composants. Aucun câblage n’est donc nécessaire. Inconvénient : les rayonnements émis dans la maison, comparables à ceux de l’Internet sans fil.
  5. Le prêt à brancher, à la portée de tous
    Un premier niveau de confort, à prix plancher, peut être obtenu grâce à de petits accessoires enfichables. Ils intègrent, selon les cas, un programmateur, un émetteur, un variateur… Une prise programmable (journalière ou hebdomadaire) permet par exemple de déclencher la mise en route de la cafetière, ou encore d’un chauffage électrique individuel au moment souhaité. Le boiler, le lave-vaisselle et le lave-linge peuvent également être programmés aux heures creuses. Grâce à cela, il est possible de réaliser des économies de quelques centaines d’euros sur l’année, sans même s’en rendre compte.

Confort, sécurité, énergie et autonomie

La domotique a révolutionné notre quotidien. En effet, à partir d’un seul point, un écran tactile par exemple, elle permet de gérer l’entièreté de la maison. Ses performances agissent à quatre niveaux : confort, sécurité, économies d’énergie et autonomie des personnes âgées.

La domotique est-elle envisageable en rénovation ?

Dans une maison existante, la domotique est tout à fait concevable. Toutefois, il faudra réaliser des saignées pour l’installation de nouvelles conduites. Les câbles pourront éventuellement être dissimulés derrière les plinthes. Mais dans la plupart des cas, les maîtres d’œuvre opteront pour des systèmes domotiques fonctionnant sur fréquence radio ou infrarouge.

Peut-on placer soi-même de la domotique ?

Les systèmes de domotique vont du plus simple au plus sophistiqué. Mais est-il réellement raisonnable de placer ce type d’installation soi-même ? En principe, les équipements en kit sont conçus pour être mis en place par des particuliers, mais les niveaux de difficulté restent très variables d’un cas à l’autre. Les petits automatismes, par exemple, tels les interrupteurs centralisés et leurs émetteurs, sont simples à installer, qu’ils soient alimentés par piles ou câblage électrique. Leur paramétrage est par contre plus complexe et dépend avant tout de la clarté des indications fournies par les fabricants. Les motorisations, de leur côté, ne sont pas à mettre entre toutes les mains : celles destinées aux portails et portes de garage, en particulier, exigent des compétences de bricoleur aguerri. Idem pour de nombreux gestionnaires d’énergie, à commencer par ceux qui se montent sur un tableau électrique. Pour un véritable système domotique, il vaut mieux contacter un professionnel qui applique la réglementation du RGIE (Règlement Général sur les Installations Electriques). En outre, une fois l’installation réalisée, un contrôle sera effectué. Ajoutons qu’il existe un réel risque que la compagnie d’assurance n’intervienne pas en cas de sinistre si vous avez installé le système vous-même.

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